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Le Liban est le pays qui accueille le plus de réfugiés comparativement à sa population. Face à cette crise, l’équipe de Reesah a décidé de se rendre sur place afin de rencontrer les associations et ONG en charge de la protection des populations. Cela a été l’occasion pour eux de faire part des problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur action quotidienne.

L’afflux massif de réfugiés depuis la Syrie voisine suscite beaucoup de rancœur, voire de xénophobie. Cela s’explique par la préexistence de tensions religieuses entre les syriens sunnites, les libanais chrétiens et les membres du Hezbollah chiites, mais aussi par l’histoire du pays : beaucoup de familles libanaises ont perdu un membre tué par un militaire syrien pendant la guerre libano-syrienne puis l’occupation du pays par l’armée syrienne.

Certains Libanais jalousent les réfugiés syriens qui bénéficient de l’aide de nombreuses ONG, alors qu’eux-mêmes ont un niveau de vie précaire. En outre, la main d’œuvre syrienne étant moins chère, les employeurs libanais entretiennent eux-mêmes ce cercle vicieux. En réaction, les ONG présentes sur place tentent de monter des projets où se rencontrent Syriens et Libanais. L’organisation DPNA organise notamment des sessions d’arts et sports pour la paix à destination des enfants entre 12 et 18 ans : pour beaucoup, ces activités sont l’occasion de sortir pour la première fois de leur communauté, et leur permettent de casser les idées reçues - notamment sur une prétendue différence physique des syriens.

De nombreuses associations œuvrent également à favoriser la protection et l’autonomisation des réfugiés, notamment par la distribution d’argent (Acted Liban et le Lebanon Cash Consortium) et la création de foyers sécurisés (Caritas Liban). Ces mêmes associations mènent des actions pour le renforcement de la gouvernance et des capacités de la société civile, participant ainsi au développement du pays (DPNA et ses ateliers sur la responsabilisation citoyenne). La crise s’éternisant, les organisations sont confrontées au problème de la pérennisation des camps, qui deviennent pour certains de véritables petites villes insalubres.

Enfin, l’équipe a pu rencontrer des organisations spécialisées dans la protection d’une frange particulière de la population, les enfants (OffreJoie) ou les femmes (Abaad, Caritas Liban). La scolarisation des Syriens réfugiés est essentielle car elle leur permet de s’émanciper et de s’intégrer dans un pays où ils ont vocation à rester. En effet, de nombreux acteurs ont tenu à souligner que la situation ne pouvait plus, après 7 ans de crise, être qualifiée de « situation d’urgence ». Cela les amène donc à s’inscrire dans un nouveau paradigme, celui d’une action tournée vers le développement et l’intégration des réfugiés. La question reste donc actuelle et doit continuer de mobiliser.

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Reesah tient particulièrement à remercier le Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes de l'Université d'Aix-Marseille pour son aide indispensable à la réalisation de ce projet. C'est grâce à sa confiance et son soutien que l'équipe a pu mener à bien son travail.

LE BILAN DE L'ÉQUIPE SUR LE PROJET AU LIBAN

Photographies du projet

© Adrienne Dechamps

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