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Aujourd’hui, le changement climatique bouleverse les déplacements de populations puisque de plus en plus de ces déplacements sont liés aux catastrophes naturelles. Les Philippines sont particulièrement touchées par ces catastrophes (éruptions volcaniques, tremblements de terres, typhons, inondations) : il y aurait plus de quatre millions de déplacés dans le pays. L’équipe s’est intéressée aux actions mises en place localement pour prévenir les conséquences de ces catastrophes sur les déplacements de population. En effet, beaucoup de philippins, une fois la catastrophe passée, reviennent sur leurs terres : l’action a donc lieu en amont. 

 

Les Philippines sont localisées dans la « ceinture de feu du Pacifique » (fortes activités volcanique, sismique et tectonique) tout comme le Japon, l’Indonésie ou encore Hawaï. De plus, la hausse des températures a des conséquences dramatiques sur la santé mais aussi la durée de travail de certains habitants comme les agriculteurs. Enfin, la hausse du niveau de la mer est un problème qui n’est pas pris en compte de façon sérieuse alors que c’est une menace pour le pays.

 

Au cours des rencontres avec les acteurs locaux, l’équipe a pu se rendre compte de la dimension socioéconomique et des vulnérabilités intrinsèques au système philippin qui rendent l’impact des catastrophes naturelles d’autant plus important sur les populations en particulièrement les agriculteurs ou pêcheurs qui n’ont pas les moyens de quitter leurs terres sans moyen de subsistance. 

 

L’équipe a pu appréhender, lors de ses rencontres, la notion de désastre qui est la somme du danger, de l’exposition et de la vulnérabilité. Le désastre ne peut être évité que si l’un de ces trois facteurs diminue ou disparait : on parle alors de gestion de la réduction des risques de catastrophes (Disaster Risk Reduction). Ce cycle comprend quatre étapes : 

  • la prévention : les actions réalisées avant la survenance des catastrophes afin de rendre les communautés résilientes. 
  • la préparation : les plans, formations et entrainements réalisés pour préparer les communautés aux catastrophes éventuelles. 

  • la réponse : l’assistance et l’intervention pendant et directement après une situation d’urgence liée à la survenance d’une catastrophe. 

  • la réhabilitation : le processus de soutien aux communautés touchées par des situations d’urgence. 

Une grande partie des fonds sont alloués à la préparation et non à la réhabilitation puisque le but  pour la population est de s’adapter pour éviter les catastrophes ou bien s’y adapter. 

 

Malgré les actions mises en place lors des différentes étapes du cycle (construction d’infrastructures, système de response cluster, programmes cash for work, construction de no-build zones) certains défis subsistent. Ces obstacles sont d’ordres communautaire (l’accès à l’information), économique (questions environnementales relayées au second plan, inégalités Nord/Sud), politique (corruption, lobbying) ou encore social (réseau de prostitution des personnes déplacées). 

 

L’équipe, en commençant à travailler sur le projet, pensait que la plupart des actions auraient lieu en aval des catastrophes, pour reconstruire, reloger, réhabiliter les populations locales. Or, en allant sur le terrain, elle a pu se rendre compte de tout le travail réalisé en amont des catastrophes afin de les prévenir et d’augmenter la résilience des philippins. 

 

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Reesah tient particulièrement à remercier le Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes de l'Université d'Aix-Marseille pour son aide indispensable à la réalisation de ce projet. C'est grâce à sa confiance et son soutien que l'équipe a pu mener à bien son travail.

LE BILAN DE L'ÉQUIPE SUR LE PROJET AUX PHILIPPINES

Photographies du projet

© Adrienne Dechamps

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