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Emilie Schollier & Charlotte Couet-Wolfe

PUBLICATION DU DIAGNOSTIC PRÉCARITÉ ALIMENTAIRE ET MENSTRUELLE DES ÉTUDIANT∙E∙S 2022 - ACF x RÉESAH


Dans le cadre du projet « Distrib’solidaire » de l’association RÉESAH, un partenariat avec Action Contre la Faim (ACF) a été conclu dès Janvier 2022.

L’objectif global de l’association consistait à organiser une distribution afin de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’alimentation et aux protections hygiéniques des étudiant∙e∙s sur le campus Schuman de l’Université d’Aix-Marseille. Une enquête auprès des étudiant.e.s a été dressée afin de définir les profils et les besoins alimentaires et en protections hygiéniques des étudiant∙e∙s du campus.


L’enquête a été réalisée à l'aide d'un questionnaire directif via l’application KoboCollect entre mars et mai 2022. Pour qu’un maximum d’étudiant∙e∙s puisse y répondre, plusieurs stratégies ont été mises en place. Le questionnaire en ligne a été partagé sur nos réseaux sociaux et relayé par la faculté auprès des étudiant∙e∙s du campus Schuman. De plus, des bénévoles ont tenu un stand sur le campus de la faculté de droit afin de rendre visible l’enquête et le projet.


Sur 219 étudiant∙e∙s ayant ouvert le lien du questionnaire, 218 y ont répondu, soit 2 fois plus que l’objectif initial fixé à 96 questionnaires. Nous sommes satisfait∙e∙s de ces chiffres car cela a permis d’obtenir des résultats plus représentatifs. Cependant, au sein de l’échantillon, la représentativité est moins forte de la part des hommes (20 %) au regard de celles des femmes (78 %), elle peut donc limiter l’analyse genrée des comportements alimentaires.


Les projets à venir :


En cette année 2022/2023, l'association va continuer la mise en oeuvre de projets pour lutter contre la précarité alimentaire et menstruelle, cette étude est donc un appui essentiel pour motiver nos actions.


Merci à Action Contre la Faim, le bureau et les bénévoles RÉESAH de 2021/2022 sans qui ce diagnostic n'aurait pu être réalisé.

 

Vous trouverez notre diagnostic complet réalisé conjointement avec ACF ci-dessous :

 

Voici quelques résultats relevés :


Eléments sociodémographiques :

  • 40% des personnes répondantes sont boursier∙ère∙s.

  • L’âge moyen des personnes répondantes est de 21 ans.

Habitudes et diversité alimentaire :

  • Seul 32% des étudiant∙e∙s considèrent que leur alimentation est équilibrée. C’est le cas de 48 % des végétarien∙ne∙s contre 30 % des non végétarien∙ne∙s.

  • 22% perçoivent leurs habitudes alimentaires comme étant mauvaises (qualité) ou insuffisantes en terme de quantité.

Recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) d’aliments à consommer plus :

5 fruits et légumes par jour :

  • Seul 4% des étudiant∙e∙s interrogé∙e∙s consomment 5 fruits et légumes et plus par jour.

  • Près de 75 % des non végétarien∙e∙s mangent moins de 3 portions de fruits et légumes par jour.

Des légumineuses au moins 2 fois par semaine :

  • Cette recommandation est suivie par la moitié des étudiant∙e∙s interrogé∙e∙s (51,4%). Ce chiffre augmente à 71,4 % chez les personnes végétariennes qui semblent compléter la non de consommation protéines animales.

  • Toutefois, 12% des étudiant∙e∙s interrogé∙e∙s ne consomment jamais de légumineuses, panel en totalité composé de non végétarien∙e∙s.

Capacité à cuisiner :

  • 94% des personnes répondantes sont en capacité de cuisiner et disposent d’équipement de cuisine.

  • Sur les 14 personnes qui n’ont pas d’accès à des équipements de cuisine, 9 sont en logement Crous ou en résidence universitaire. 5 vivent seul en appartement.

Sources d’approvisionnement :

  • Le soutien familial constitue la deuxième source d’approvisionnement pour 31% des personnes répondantes. Au total cette aide est mentionnée par 48 % des répondant∙e∙s et représente donc une aide non négligeable.

  • 9% des étudiant∙e∙s interrogé∙e∙s (20) ont recours à l’aide alimentaire.

  • 18% des étudiant∙e∙s interrogé∙e∙s mentionnent récupérer les invendus des supermarchés ou des marchés.

Difficultés d’approvisionnement menant à des situations de précarité alimentaire :

  • 93 % des personnes répondantes mentionnent le prix des produits comme étant le premier critère d’achat.

  • 36 % des personnes répondantes font attention à acheter des aliments bio ou locaux.

  • 70% des personnes répondantes indiquent qu’ils aimeraient consommer ou consommer davantage certains produits mais qu’ils ont du mal à les obtenir à cause de leurs prix trop élevés.

  • Les protéines animales sont les plus difficiles à obtenir en raison de leurs prix. La viande est mentionnée comme un produit manquant pour 50% de l’ensemble des étudiant∙e∙s interrogé∙e∙s.

  • Les fruits et légumes sont difficiles à obtenir pour près d’1/3 des étudiant∙e∙s en raison de leur prix

  • Près de 50% des personnes estiment faire des choix entre des achats alimentaires et d’autres dépenses.

  • Les sorties entre ami∙e∙s représentent la première dépense priorisée par rapport aux dépenses alimentaires (32%)

  • Pour 24% des personnes, les charges fixes réduisent la part des dépenses alimentaires.


  • 15% étudiant∙e∙s ont été dans une situation de faim modérée au cours du dernier mois. Ce chiffre est de 20 % chez les étudiant∙e∙s boursier∙ère∙s contre 12 % chez les non boursier∙ère∙s et de 35 % chez les personnes ayant recours à l’aide alimentaire.

  • 2% ont été en situation de faim sévère. Ce chiffre est à 10 % pour les personnes mentionnant avoir recours à l’aide alimentaire (n = 20) comme source d’approvisionnement.

  • 2 % vont dormir plus de 10 fois par semaine en ayant faim.


État des lieux de l’accès aux protections menstruelles :


Les étudiant∙e∙s estiment que leurs protections menstruelles leurs coûtent en moyenne 13,73 € par mois.

  • A cela s’ajoute d’autres dépenses relatives aux règles dont pour une grande majorité l’achat de médicaments antidouleurs (68%).

  • 60 % mentionnent manquer les cours à cause des menstruations et pour 27 % plus de 5 cycles par an.

  • 83% des étudiant∙e∙s utilisent des serviettes jetables comme moyen de protection menstruelle.

  • Les protections menstruelles sont en grande majorité achetées (82%). Seules 17% reçoivent des protections menstruelles sous forme de dons, dont 3% de la part d’associations.


Emilie Schollier et Charlotte Couet-Wolfe


Crédits © - Action Contre la Faim & RÉESAH

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